Après la prise de pouvoir des talibans en 2021, les Afghanes avaient peu à peu perdu leurs droits civiques, au point de ne plus avoir accès à l’école publique à partir de 12 ans. Les écoles privées ont fini par se voir imposer par les talibans la même interdiction à partir du 24 juin. Le gouverneur de Kaboul a par exemple décider “d’aligner les centres éducatifs” sur la politique talibane, les écoles privées n’y faisant pas exception. Si certains établissements avaient réussi à échapper à l’interdiction de l’éducation mixte depuis août 2021, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Plus d’un million de lycéennes et des milliers d’écolières se retrouvent visées par les mesures liberticides et sexistes des talibans. De même que les écoles privées, quelques établissements publics et privés des provinces du nord (Balkh, Jowzjan ou encore Mardyan) ont gardé leurs portes ouvertes pour instruire les filles avec l’aval des talibans sur place. Une souplesse absente dans le sud où les règles emprisonnant les femmes sont les plus dures et qui prendra fin le 24 juin.
En réponse, l’ONU a décidé d’étendre à plusieurs membres du ministère de l’Éducation et responsables afghans des interdictions de voyager en dehors du pays, exceptés pour rencontrer d’autres responsables internationaux. Des mesures qui peinent à apporter une aide concrète aux Afghanes, qui dans certaines régions du pays ne peuvent voyager en voiture qu’en prenant place dans le coffre.
Maud Baheng Daizey
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