En ayant tiré des roquettes sur des zones résidentielles israéliennes depuis Gaza en mai, ces groupes armés ont pris le risque de viser des civils. Pour Human Rights Watch, ces roquettes “ne disposent pas de systèmes de guidage, ce qui les rend très imprécis et intrinsèquement discriminatoires.” L’organisation non-gouvernementale conclut que “tirer de telles roquettes pour attaquer des zones civiles relève d'un crime de guerre.” Les tirs sont ceux survenus entre le 10 et 21 mai dernier lors de l’escalade de violence entre les deux pays, qui ont fait 260 morts palestiniens et 13 morts israéliens. Des civils et des membres des groupes armés du Hamas composent les victimes de ces violences, tandis qu’un soldat de Tsahal fait partie des 13 victimes israéliennes.
HRW a également rappelé “l’importance de la Cour pénale internationale”, qui a ouvert cette année une enquête sur les crimes commis en Palestine depuis 2014. La Cour comblera “l’échec des autorités du Hamas et du gouvernement israélien à tenir pour responsables” les auteurs de crimes de guerre. Lorsque Human Rights Watch avait accusé les deux autorités de crimes de guerre, le Hamas avait répondu “éviter de cibler les civils”, tandis qu’Israël avait accusé l’ONG de “propagandistes se faisant passer pour des défenseurs des droits humains (qui) ne méritent pas d'être pris au sérieux.”
Maud Baheng Daizey
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