Lundi 21 février 2022, Vladimir Poutine, dans une allocution diffusée par la télévision russe reconnaissait l'indépendance des territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine. Cette décision met fin au cessez-le-feu acté par les controversés accords de Minsk. Il faut rappeler que la Russie est signataire en tant qu'observateur et que l'Ukraine ne respecte pas le cessez-le-feu comme en témoignent les bombardements réguliers de la zone.
En résulte, la crainte d'une invasion militaire russe profusément relatée par les médias traditionnels: l'UE et Washington sont en alerte.
Un plaidoyer pour le respect de la volonté populaire ukrainienne et la démilitarisation
Mardi 22 février, Vladimir Poutine s'exprimait à nouveau rappelant alors le contenu des accords conclus avec les Républiques autoproclamées sous tension. La Russie s'est engagée à leur apporter son soutien et le fera. Suite à une question d'une journaliste, il explique que pour désamorcer la tension, il serait judicieux de respecter la volonté populaire exprimée en Crimée et dans les régions en question. Il fait le parallèle avec le Kosovo où la décision fut prise par le Parlement.
De plus, la question de l'adhésion de l'Ukraine à l' OTAN est centrale. Les autorités ukrainiennes devraient renoncer d'elles-mêmes à l'adhésion ou opter pour un statut neutre. Enfin, selon lui, tout pourrait basculer rapidement, si l'Ukraine acceptait de démilitariser la zone. Le fait que l'Ukraine ait très récemment signifié une ambition nucléaire renforce l'inquiétude du dirigeant de la fédération russe.
La force positive pour conclure
En réponse à un journaliste évoquant des solutions non militaires de résolution de conflits, il clôture son intervention avec les mots suivants : "Je n'ai pas dit que les troupes iraient là tout de suite" dans les Républiques populaires. "Prédire l'avenir n'est pas possible. [...] Les forces du bien doivent avoir les forces de se défendre et c'est de ce postulat que nous partons."
Une offensive diplomatique occidentale déjà lancée : l'Europe de la paie
Suite à ces annonces, des sanctions principalement économiques sont considérées par l'Union européenne. L'Allemagne a fait savoir qu'elle n'autoriserait pas l'exploitation du gazoduc Nordstream 2 dont la certification était en cours. Les Britanniques eux sanctionnent les banques russes et certaines personnalités emblématiques.
Enfin, le Président Joe Biden, lui, confirme des sanctions financières mais également le soutien matériel [des armes] aux forces armées ukrainiennes pour se "défendre".
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