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Valérie Pécresse en quête de soutiens en Vendée

À un mois du congrès des républicains, pour savoir qui sera le représentant de ce parti lors de l'élection présidentielle 2022, Valérie Pécresse a rencontré une centaine de vendéens venus la voir au Casino de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Dans une ambiance intimiste, elle a présenté ses idées pour un projet qu'elle nomme « Fierté française retrouvée ». Un meeting dans lequel la présidente de la région Île-de-France a précisé les sujets phares de son projet. 

«Il faut restaurer l'autorité de l'État»

La candidate a commencé sa prise de parole par ces mots. Elle a ouvert son discours sur les sujets de la sécurité, de la justice et de l'immigration. Faisant de ces thèmes la moitié de son temps de parole. Déplorant « un accroissement de l'insécurité dans les villes, à l'image de Nantes », la républicaine souhaite mettre fin aux « ghettos ». Pour elle, réduire les trafics, les violences et l'insécurité au cœur des villes constitue une priorité. Pour cela, Valérie Pécresse veut réformer la justice française. « Je veux doubler les peines dans les zones où la délinquance est plus présente ainsi que sur les itinéraires de manifestation, on ne peut pas détruire impunément. Déclare-t-elle avant d'ajouter : Quand il y a flagrant délit, que l'on connaît l'auteur d'un crime ou d'une infraction, il faut une comparution immédiate, il n'y a pas besoin d'enquête. Et il faut aussi que les peines soient appliquées ». Pour le problème du manque de places dans les prisons, la candidate propose de réhabiliter les couvents et les casernes vides en prisons. Quant aux amendes impayées, elle souhaite que tout le monde soit solvable et rendre des biens saisissables. Selon elle, cela éviterait que ceux qui « s'arrangent pour être insolvable » ne paient jamais leurs amendes.

L'immigration, des Hommes et des chiffres... pas toujours justes

Pour la républicaine, la sécurité est, entre autres, liée à l'immigration. « Il faut être ferme, nous devons choisir qui l'on accueille. Si une famille vient pour travailler, s'intégrer et éduquer ses enfants, nous n'avons pas de raison de les refuser. En revanche, si quelqu'un vient pour être délinquant et toucher les aides en France, nous n'avons pas de raison de l'accepter », affirme-t-elle. Elle souhaite aussi imposer aux migrants quelques conditions pour entrer sur le territoire français. Notamment le fait de parler français avant de passer les frontières de l'hexagone et de s'adapter aux « coutumes et traditions françaises ». Selon elle, « 600 000 personnes vivent en situation irrégulière en France ». Une donnée qui correspond plutôt à ce que vit l'Italie. En France, selon les chiffres du ministère de l'intérieur en 2017, 300 000 personnes vivaient en situation irrégulière sur le sol français. Selon plusieurs études du Sénat, le nombre de sans-papiers serait plutôt compris entre 350 000 et 400 000 personnes, ce qui ne représente qu'entre 0,5 et 0,75% de la population française. Quant au retour au pays des ces immigrés, Valérie Pécresse défend le bilan de Nicolas Sarkozy, « Depuis le président Hollande, environ 5% sont renvoyés chez eux alors que sous le président Sarkozy nous en renvoyions 48% ». Là encore, les chiffres sont inexacts ou mal utilisés. Entre 2007 et 2012, sous le président Sarkozy, il y avait bien 48% des personnes en situation irrégulière qui retournaient dans leurs pays. Mais parmi cette population, on compte les retours forcés et les retours volontaires. Le nombre de retour forcés s'élevait à 22%. Actuellement, le nombre de retours forcés parmi les personnes qui vivent en situation irrégulière s'élève, non pas à 5% mais, à 12%. En comparant les bonnes données, entre 2012 et 2020, le nombre d'expulsions de personnes sans-papiers a donc été, environ, divisé par deux, et non par 4 comme l'avance la candidate.

« Les gens veulent vivre de leur salaire en travaillant »

Valérie Pécresse a continué sons meeting en regrettant une « politique familiale détricotée ces dix dernières années ». Elle souhaite mettre en place une aide pour les parents dès le premier enfant afin de lutter contre la baisse de la natalité dans le pays. La candidate a aussi émis la volonté de défiscaliser les dons en famille jusqu'à 100 000 euros. « Ainsi, les parents pourront donner à leurs enfants qui se lancent dans la vie. Cet argent sera plus utile ainsi qu'en dormant sur des comptes épargne », a-t-elle continué. En parlant d'argent, l'élue d'Ile-de-France a affirmé que « les gens veulent vivre de leur salaire en travaillant et non obtenir des chèques ou des aides ponctuelles dans les moments de difficulté ». C'est ainsi qu'est arrivée la question de l'emploi. « Un million d'offres d'emplois sont disponibles chez Pôle emploi », a-t-elle déclarée. Et d'ajouter, « Je souhaite donc mettre en place la dégressivité sur le droit au chômage pour favoriser le retour à l'emploi ». Cependant, avant de travailler, il faut penser à la formation et à l'orientation. Parmi ses idées pour réformer l'école, Valérie Pécresse souhaite augmenter le nombre d'heures de mathématiques et de français. Elle veut réinstaurer les dictées et créer un examen pour entrer en sixième. Pour ce qui est de l'orientation, elle compte mettre en place des échanges avec les régions pour que les acteurs locaux aident les jeunes à s'orienter. Son programme contient aussi la création de campus, dans les lycées ruraux, en lien avec les universités pour rendre les études supérieures accessibles à tous et lutter contre les barrières sociales ou personnelles.

L'écologie, oubliée de la soirée

Si le mot « environnement » est ressorti quelques fois sur le chapitre du logement, le sujet de l'écologie (première préoccupation des français derrière le covid-19 selon un sondage Ipsos-Sopra Steria de cet été 2021) n'a pas été abordé. Il aura fallu poser la question de la place de l'environnement dans son programme présidentiel pour entendre cette phrase consensuelle, « Je veux lutter contre le réchauffement climatique et protéger les espèces en voie de disparition ». Après avoir insisté pour creuser le sujet, notamment en abordant la question des énergies, Valérie Pécresse a déclaré, « Je suis pour le nucléaire, à condition de construire six nouveaux réacteurs de troisième génération et de ne pas fermer les centrales qui fonctionnent mais plutôt en les réhabilitant quand il y en a besoin ». Un avis pro-nucléaire qui défend des emplois et une manière de produire de l'électricité en assez grande quantité pour tout le pays et avec un faible coût en carbone. Point vert de son programme pour terminer un meeting de campagne où l'ensemble des représentants Les républicains se sont montrés unis. À l'image de François Blanchet, maire de Saint-Gilles-Croix-de-vie, qui a déclaré, « Je suis derrière Valérie Pécresse car c'est une femme combative et forte, mais peu importe l'issu de ce congrès, nous sommes unis derrière un projet républicain ». Une affirmation qui rejoint celle de Louis Guédon, ex député et maire des Sables d'Olonne, « Valérie Pécresse a déjà fait des réformes en tant que ministre sous Nicolas Sarkozy, c'est une femme de convictions. Mais la droite est unie derrière le projet des réformes ».

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