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Point de vue

L'ESCLAVAGE DANS L'HISTOIRE ET DANS LE MONDE

Il faut d'abord reconnaître que l'esclavage a été véritablement une honte, mais il faut aussi que les faits soient conformes à l'Histoire, nous allons donc partir de la Loi "TOBIRA" du 21 Mai 2001 qui affirme à juste titre que l'esclavage est un crime contre l'humanité.

Cette Loi parle de la traite négrière transatlantique... à partir du XV iéme siècle, elle a duré environ 4 siècles alors que la traite menée par les arabo-musulmans-berbères a duré elle 13 siècles, avec en plus la castration des sujets mâles, thèmes totalement oubliés par cette loi( par curiosité consultez les travaux préparatoires, où il est dit clairement qu'il ne fallait pas vexer telle ou telle population)

Donc, et c'est un fait historique, les arabes, les musulmans, les berbères ont pratiqué cette traite très longtemps, et la population déportée est beaucoup plus importante que celle générée par la traite transatlantique, il faut donc le reconnaître en prenant le problème en général et pas sous un seul angle, d'ailleurs il est également essentiel d'aborder l'implication des ethnies et chefs locaux africains qui ont été les premiers maillons de cette traite,

Pour éviter toute possibilité de propos à tendance raciste, nous nous référerons à Monsieur Tidiane N'DIAYE anthropologue sénégalais "le Génocide voilé" Gallimard 2008 qui parle de l'esclavage arabo-musulman, avec "la complicité de monarques africains "qui" est une donnée objective". "L'esclavage a d'abord été arabe, puis occidental et cette traite a excitée la cupidité et la rapacité de nombreux chefs locaux"

Il faut donc rétablir la vérité, sans minimiser la responsabilité du vieux monde, mais il faut aussi s'interroger sur le présent, oui l'esclavagisme existe de nos jours, selon la commission des droits de l'Homme des Nations unies  en 2000 entre 5 et 14.000 personnes sont esclaves au Soudan, selon Walk Free Foundation en 2014 4% d'esclaves en Mauritanie, un peu moins de 4% en Ouzbékistan, 2.30% en Haïti et enfin 1.35 % au Qatar.

Monsieur Karim AKOUCHE, né en Kabylie en 1978 romancier, poète et dramaturge, qui vit au Québec,a écrit plusieurs ouvrages "Allah aux pays des enfants perdus", "J'épouserai le petit Prince" il est interdit en Algérie et est censuré,

Il parle de l'esclavage et du tabou de la traite négrière arabe. La traite négrière est triple dit-il l'occidentale (la plus dénoncée) l'infra-africaine(la plus tue) l'orientale(la plus taboue), on y dénombre plus de 40 millions d'esclaves, la plus longue, la plus constante aussi l'orientale .A-t-on le droit de le dire? A-t-on le droit de l'écrire sans se faire taxer de néocolonialisme(Jeune Afrique 24.11.2017)

Saluons aussi le courage de Matthieu KEREKOU, président du Benin, né en 1933 et mort en 2015 qui lors d'un voyage aux USA, a été le premier à se mettre à genoux devant une congrégation noire de Baltimore, pour demander pardon aux africains américains et toute la diaspora "pour le rôle honteux que les africains ont joué pendant la traite négrière".

Voilà quelques données historiques et mondiales objectives soumises à la réflexion de chacun , n'oublions non plus qu'il n'y a pas si longtemps dans notre beaux pays, du temps des seigneurs et de la royauté, le peuple constituaient les serfs, qui n'étaient  pas des hommes et femmes libres, avec droit de vie et de mort sur eux, il faut tout remettre dans le contexte et simplifier à l 'extreme est souvent réducteur et ne favorise pas la compréhension.

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