On se souviendra peut-être de cette passe en retrait mal ajustée de Duje Caleta-Car vers Steve Mandanda à la 47è minute du match aller au Stade de Kuip, permettant à Cyriel Dessers et au Feyenoord de prendre l’avantage au terme d’une rencontre animée pendant laquelle l’OM n’avait pas su gérer le pressing adverse. Une courte défaite qui aurait pu s’avérer plus large si le portier phocéen n’avait pas sauvé la maison dans les arrêts de jeu devant un autre attaquant de Rotterdam afin de donner une chance à son équipe d’inverser la tendance lors du retour de ce jeudi soir. Il n’en a rien été. Devant un public bouillant dans une enceinte pourtant en semi huis-clos, les olympiens n’ont jamais su trouver la faille face à une équipe hollandaise regroupée, ayant choisi d’évoluer en contre-attaque, chose logique au vu du score acquis à l’aller et de ce but d’avance que les hommes d’Arne Slot sont finalement parvenus à conserver sans grande difficulté face au manque criant d’inspiration des ciel et blanc.
Payet rate la lucarne avant sa sortie
Il a flotté ce jeudi pour le numéro dix marseillais comme un air de déjà-vu : si on se remémore la finale d’Europa League contre l’Atletico Madrid où le meneur de jeu réunionnais était sorti du terrain en larmes, aidé par ses coéquipiers, il semblerait que le scénario se soit reproduit en cette chaude soirée de mai. Quatre années après les faits et déjà au coeur du jeu à l’époque, le meneur de jeu olympien, dont tout Marseille espérait un nouveau coup de génie pour se sortir du piège batave, a finalement tiré sa révérence à la 31ème minute sur ce qui pourrait ressembler à un claquage. Avant cela, l’ex-international tricolore avait gratifié le début de rencontre par une belle activité ponctuée d’une frappe enroulée du gauche qui frôlait la lunette de Marciano (21’). Malheureusement pour l’OM, ce fut la dernière occasion dangereuse des protégés de Sampaoli. Une absence pour le reste de cette partie qui eut comme principale conséquence un manque terrible d’inspiration et de déchet technique des attaquants phocéens, guère capables de prendre leurs responsabilités dans la zone de vérité, finissant pourtant à trois éléments offensifs après les entrées de Arkadiusz Milik, Cédric Bakambu et Cengiz Under. Les deux reprises de la tête trop molles de l’attaquant Polonais dans le dernier quart d’heure du premier acte, les tentatives sans conviction de Valentin Rongier (55’) ou contrées de Paul Lirola (77’) n’ont donc pas suffi à ce que cet OM-là renverse son hôte de la soirée et fasse exploser un Vélodrome qui n’attendait que ça.
Recordman des finales européennes
Alors que les phocéens, lors de la campagne 2017-2018 d’Europa League, étaient parvenus à arracher leur qualification en prolongations lors de la demi-finale retour à Salzbourg (1-2a.p, 2-0), ils devront patienter avant de disputer la sixième finale de leur histoire. Seul club français à avoir atteint la dernière marche d’une compétition européenne sur les trente dernières années (1991, 1993, 1999, 2004, 2018), le compteur reste donc bloqué, aujourd’hui, à cinq unités.
Un OM en panne à domicile
On pourra critiquer à nouveau les choix de Jorge Sampaoli pour avoir notamment laissé Arek Milik sur le banc ou de ne pas avoir tenté d’aligner Cengiz Under, il se trouve que le technicien argentin a indiqué en conférence de presse que l'équipe tenait la rencontre avant la sortie de Payet. Attendu comme le messie à la pointe d’une équipe où il évolue régulièrement en faux numéro neuf, le milieu olympien était donc la seule véritable arme offensive de l’OM ce jeudi et ce qui paraît être un discours honnête de son entraîneur laisse place aujourd’hui à certains doutes concernant la capacité de ses joueurs à conserver une deuxième place en championnat désormais clairement menacée par Rennes et Monaco, surtout après la déroute lyonnaise de dimanche dernier (0-3).
Lorient, match à six points
Autant dire qu’après deux rencontres consécutives sans inscrire le moindre but, les protégés du natif de Casilda vont devoir trouver les solutions afin de conserver leur petit matelas d'avance sur leurs poursuivants malgré une différence de buts assez maigre (Marseille n’est que la sixième attaque de Ligue 1), les olympiens seraient bien inspirés d’aller se rassurer en Bretagne dans trois jours chez des Merlus dont le maintien n’est pas encore validé.
Neuf points avant la C1
Objectif prioritaire du club, comme mentionné ici, l’Olympique de Marseille a l’inconvénient d’avoir le calendrier le moins favorable du haut de tableau. Après Lorient, les ciel et blanc iront défier le Stade Rennais - adversaire direct - avant de recevoir Strasbourg, toujours en lice pour une place en Europa League.
La fin de saison va donc, comme attendu, offrir son lot d’éléments quant à la suite du projet Mc Court, qui comme chacun sait, ne pourra continuer de nourrir des ambitions élevées qu’en cas de qualification directe pour la reine des compétitions.
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