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Novak Djokovic, dix de der et roi de Melbourne

Grand favori du premier tournoi du Grand Chelem de la saison, Novak Djokovic ne fit pas de détail en finale des internationaux d'Australie, ce dimanche, pour triompher de Stefanos Tsitsipas en trois manches sèches (6-3, 7-6, 7-6). Il remporte ainsi son dixième Open d’Australie. Le vingt-deuxième Grand Chelem de sa carrière, rejoignant au passage Rafael Nadal au sommet de la pyramide. Par la même occasion, il s’emparera cette semaine de la première place du classement ATP, retrouvant son trône abandonné en février 2022. Plus que jamais, le Serbe est au faîte des honneurs, à l’apogée de sa carrière.

Nous le savons pertinemment, Djokovic est intouchable à Melbourne dès lors qu’il atteint le dernier carré du Majeur australien. Plus encore en finale où il n’avait jamais concédé la moindre défaite avant de retrouver son challenger le plus crédible parmi tous les figurants présents dans le Down Under lors de cette quinzaine. Tsitsipas, convainquant tout au long du tournoi, semblait monter en régime au fil des matchs. Pourtant, que la tâche s’annonçait ô combien difficile tant le Djoker avait étrillé ses adversaires, un à un, malgré des soucis aux adducteurs, lors des trois premiers tours.

Des soucis, il n’en eut aucun sur le court surchauffé de la Rod Lever Arena au moment de croiser le fer face à son adversaire grec. Fidèle à son habitude, Djokovic prit le match à son compte et bascula en tête (6-3) à l’issue de la première manche. Un sursaut d’orgueil de l’ancien membre de la NextGen dans la deuxième manche, puis un baroud d’honneur dans la troisième ne remirent pas en cause l’inexorable marche vers la victoire du natif de Belgrade.

Un titre qui vient effacer la douloureuse expérience de 2022

Par ce succès, Djokovic lave l’affront de 2022, lorsqu’il fut expulsé du territoire australien pour cause de visa non conforme, suite à son choix de ne pas se faire vacciner contre le virus du SARS-CoV-2. Cet épisode rocambolesque avait conduit Djokovic à devoir séjourner dans un centre de rétention pour immigrés illégaux, avant d’être déféré devant un juge de la Cour fédérale, qui prononça, la veille de son entrée en lice dans le tableau masculin, son exclusion du pays. Orpheline de son champion, la première levée du Grand Chelem de la saison vit Rafael Nadal prendre la tête du classement des joueurs les plus titrés dans ces tournois-là, au terme d’une finale renversante face à Daniil Medvedev. Le Majorquin profita ensuite de Roland Garros pour porter son total à vingt-deux et Djokovic dut se contenter des miettes laissées par les autorités de chaque pays accueillant le circuit ATP.

Persona non grata outre-Atlantique et interdit d’entrée sur le sol australien pendant trois ans, Djokovic en profita pour conquérir un septième Wimbledon (égalant son aîné, l’Américain Pete Sampras) puis finir en trombe lors du sprint final en direction du Masters. Lors de ce rush automnal, le Serbe se montra intraitable. Seul le prometteur Holger Rune prit le dessus sur lui en finale du Master de Paris-Bercy. Quinze jours plus tard, il réussit à égaler Roger Federer au Masters, avec six victoires à leur actif. Au même moment, le gouvernement australien lui accordait un laissez-passer pour le mois de janvier 2023 et par voie de conséquence, annulait son interdiction de territoire. Hier, l’histoire d’amour entre Nole et Melbourne reprit de plus belle. Rien ne semble s’y opposer à présent. Au grand dam de Scott Morrison.

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